Les intentions de ce projet de recherche-action et son contexte d’intervention ont conduit à l’élaboration d’un dispositif (a) de production, d’interprétation, de diffusion et d’implémentation de données évaluatives (b) de l’action publique sécuritaire, (c) issues de la société civile (citoyens et OSC) des trois pays de la Sénégambie (Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau) et de trois pays sahéliens (Mali, Niger, Burkina Faso).
En mars 2018, le Laboratoire d’analyse des sociétés et pouvoirs Afrique / Diasporas (LASPAD) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal a été invité par le West Africa Network for Peacebuilding – Senegal (WANEP), en partenariat avec le Friedrich-Ebert-Stiftung Peace and Security Centre of Competence Sub-Saharan Africa (FES-PSCC), à un atelier consacré à un diagnostic sécuritaire en Sénégambie. En novembre de la même année, le LASPAD a organisé à son tour un atelier dédié à l’élaboration d’un programme de contrôle citoyen de l’action publique sécuritaire (CCAPS). Ce projet de recherche-action a conduit à l’élaboration d’un dispositif (a) de production, d’interprétation, de diffusion et d’implémentation de données évaluatives (b) de l’action publique sécuritaire, (c) issues de la société civile (citoyens et OSC) dans trois pays de la Sénégambie (Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau) et trois autres sahéliens (Mali, Niger, Burkina Faso). L’outil de contrôle citoyen élaboré sous la forme d’un Baromètre citoyen de la sécurité est ainsi né pour restituer de façon objective, mesurable et périodique les perceptions des sociétés civiles sur la qualité de l’environnement et des interventions sécuritaires.
Étant entendu que l’approche sécuritaire stato-centrée ne peut à elle seule régler les vulnérabilités auxquelles sont confrontés les pays et qu’il faut nécessairement répondre aux demandes réelles et légitimes des citoyens, nous proposons la mise en place d’un dispositif qui intègre durablement les citoyens et contribue à institutionnaliser cette participation dans l’action publique sécuritaire.
En tant que diplômée en communication, je mesure l’importance des initiatives participatives qui donnent la parole aux citoyens. Le Baromètre citoyen de la sécurité joue un rôle essentiel en offrant un espace d’expression et d’analyse sur les perceptions de la sécurité. Cet outil permet de mieux comprendre les attentes des citoyens et d’éclairer les décisions publiques grâce à des données concrètes.
En tant que chargé de projet au sein du programme ProDP-Africa, j’ai collaboré avec le Baromètre Citoyen de la Sécurité (BCS) du LASPAD, une initiative visant à renforcer le contrôle citoyen sur l’action publique sécuritaire en Afrique. Cette collaboration a été essentielle pour développer des stratégies de protection des données personnelles adaptées aux contextes de crise sécuritaire.