Cartes

Le Baromètre citoyen de la sécurité est un outil qui permet aux différents acteurs (habitants, militants, décideurs, agents de sécurité) d’une ville ou d’un quartier de mieux comprendre les problématiques de sécurité qui les concernent. Pour mieux appréhender les résultats de nos enquêtes, une série de cartes a été élaborée afin de faciliter la visualisation des différents indicateurs de sécurité. Ces cartes sont essentielles pour tous ceux qui souhaitent s’engager dans l’amélioration de la sécurité et mobiliser les acteurs concernés pour trouver des solutions adaptées.

Découvrez l'Indice citoyen de la sécurité (ICS)

L’objectif ultime de l’ICS est de fournir une mesure comparative de la sécurité dans différentes régions, aidant ainsi à prendre des décisions éclairées en matière de sécurité en tenant compte de divers facteurs socio-économiques et géographiques. Les éléments pris en compte comprennent la population, le statut politique, le niveau économique et le niveau de sécurité de chaque zone, contribuant ainsi à une évaluation globale de la sécurité citoyenne.

L’environnement sécuritaire est la première dimension du Baromètre citoyen de la sécurité. Cette dimension inclut la perception des incivilités et des menaces, ainsi que le sentiment d’insécurité. Elle examine les principales difficultés et menaces dans les quartiers.

Au Sénégal, l’environnement sécuritaire est perçu comme médiocre par les populations des quatre localités étudiées en 2019 (Dakar, Saint-Louis, Ziguinchor et Tambacounda). Par ailleurs, les populations ont identifié les incivilités et la délinquance comme principaux dangers menaçant les quartiers.

L’environnement sécuritaire renseigne également sur la qualité de vie dans les quartiers. Le sentiment de sécurité, par exemple, est déterminant dans la manière dont les habitants expriment leurs rapports avec leur environnement immédiat. Ce sentiment de sécurité ou d’insécurité est la somme de plusieurs facteurs notamment les relations avec le voisinage et l’accès aux services sociaux de base (eau, électricité, éducation, santé, etc.).

En Gambie, l’Indice citoyen lié à l’environnement sécuritaire traduit une mauvaise situation sécuritaire (4,39). D’après les populations de Banjul, Serrekunda et Bwiam, la criminalité organisée est le principal danger dans les quartiers suivie par les violences politiques et électorales et les autres formes de radicalisation politique.

Comme rappelé dans les précédentes notes, l’environnement sécuritaire dépend aussi des plusieurs variables, telles que la criminalité organisée, les violences politiques et religieuses, ainsi que les différents risques auxquels sont exposées les populations. L’exposition à ces types de menaces influe fortement le sentiment de sécurité ou d’insécurité.

En Guinée-Bissau, nous avons interrogé les populations de Bissau et de Farim. L’Indice citoyen de la sécurité en rapport avec l’environnement sécuritaire est inquiétant : 1,97. Cette situation est en partie tributaire de plusieurs facteurs d’insécurité considérés comme principaux dangers par les populations. Respectivement, les Bissau-Guinéens perçoivent comme principaux dangers les menaçant, (1) les risques sanitaires et la pollution (28 %), (2) la pénurie d’eau potable (23 %), (3) la criminalité organisée (13 %) et (4) la pénurie alimentaire (12 %).

L’environnement sécuritaire est perçu négativement à Bamako. Les habitants s’estiment en insécurité affirmée si l’on se réfère à cet indicateur. Un facteur en particulier explique cette situation : le sentiment de sécurité. Ce paramètre est influencé par les échos de la guerre au nord du pays qui exacerbent la perception de l’insécurité. En effet, la médiatisation du conflit et l’intérêt qu’il suscite pour les Maliens contribuent à en rapprocher, voire à en effacer les frontières géographiques.

Pour les principaux dangers, les Bamakois ont cité respectivement : les incivilités et la délinquance, la criminalité organisée et la pénurie alimentaire.

Au Niger, nous avons interrogé 600 individus répartis en trois localités : Niamey, Kollo et Karma. Nous constatons que l’environnement sécuritaire global est médiocre (3,83). Les principaux dangers soulignés par les habitants sont : (1) les incivilités et la délinquance, (2) la criminalité organisée et (3) la pénurie d’eau potable. Toutefois, le pays fait partie des mieux classés parmi ceux de l’enquête (Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau, Mali). Il détient le meilleur score sur la dimension de l’environnement sécuritaire après la Gambie.

Les résultats de nos enquêtes menées entre 2019 et 2023 dans cinq pays de la Sénégambie (Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau) et du Sahel (Niger et Mali) ont révélé plusieurs tendances dont celles concernant l’environnement sécuritaire des quartiers. Cette dimension de la sécurité humaine met l’accent sur cinq modalités à savoir : les principales difficultés, les principaux dangers, la qualité de vie, la cohésion entre habitants et le sentiment de sécurité. L’environnement sécuritaire met ainsi en avant, d’un côté, le niveau d’équipement des quartiers, et de l’autre, la nature des relations humaines entre voisins. C’est un indicateur déterminant pour mesurer le potentiel sécuritaire d’une localité. Plus une localité présente un cadre indigent, plus elle est susceptible d’être insécure. On voit ainsi la relation entre les conditions de vie des populations et leur niveau d’exposition aux potentiels dangers issus de cet environnement.

Dans le cadre des enquêtes du Baromètre citoyen de la sécurité, les cinq pays étudiés ont en moyenne un indice d’environnement sécuritaire médiocre (2,39 sur une échelle de -10 à 10). Toutefois, certains pays comme la Gambie et le Niger affichent des indices plus élevés à ceux des autres pays. Ce qui signifie un sentiment de sécurité plus prononcé.

Les principaux dangers signalés par les populations des deux régions sont liés aux incivilités et à la délinquance. En Sénégambie, ils sont suivis par les risques sanitaires et la pollution et la criminalité organisée. Et au Sahel, par la criminalité organisée et la pénurie d’eau potable.

Pour produire l’Indice Citoyen de la Sécurité (ICS), le baromètre s’appuie sur des données collectées dans les quartiers, et rapportées aux localités. Nous avons analysé les réponses de 2000 sénégambiens et sahéliens dans 12 localités, sur les vols qu’ils ont subis dans les 12 derniers mois.

Pour produire l’Indice citoyen de la sécurité (ICS), le baromètre s’appuie sur des données collectées dans les quartiers, et rapportées aux localités. Nous avons analysé les réponses de 2 000 Sénégambiens et Sahéliens dans 12 localités, sur les vols qu’ils ont subis au cours des 12 derniers mois

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